Arrêt rendu par
Cour d'appel de Paris
1re ch. B
22 septembre 1995
Demandeur : Goeland (SCI le)
Défendeur : Bretegnier (Cts)
Composition de la
juridiction : M. Guerin, prés. - Mme Collomp, M. Pluyette, conseillers. - Mlle
Gizardin, subst. gén. - Mes Pamart, SCP Menard, Scelle, Millet, avoués. - Mes
de la Vaissière, Woog, av.
Décision attaquée :
Tribunal de grande instance de
Paris, 1re ch., 29 juin 1994 (Confirmation)
Texte(s) appliqué(s)
:
Code civil
La
vente d'une collection de figurines en étain est une vente en bloc soumise aux
dispositions de l'art. 1586 c. civ. et non une vente au compte ou à la mesure
visée par l'art. 1585 c. civ., dès lors que, malgré la référence faite par le
contrat au nombre « d'environ 650 000 pièces » et malgré
l'attestation du notaire rédacteur de l'acte faisant état de l'importance de la
mention concernant le nombre des figurines faute d'inventaire, dans la commune
volonté des parties, la vente a porté sur un ensemble correspondant
indistinctement à la totalité de la collection de figurines, sans division ni
inventaire ;
La
vente est donc parfaite quoique les marchandises n'aient pas été comptées lors
de la délivrance et les risques, tenant à une différence, même importante,
entre le nombre approximatif de pièces mentionnées à l'acte de vente et celui
constaté lors de l'inventaire, fait plus de six mois après la prise de
possession, doivent être supportés par l'acquéreur ;
L'acquéreur
ne peut donc faire valoir le fait que l'inventaire auquel il a procédé a révélé
qu'il manque plus de 300 000 pièces sur les 650 000 mentionnées à l'acte de
vente pour obtenir une réduction de prix au prorata.