Civ I, 26 juin 2001, Bull n° 186, N° 99-17-856
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Sur le moyen unique,
pris en ses quatre branches
Attendu, selon
l'arrêt attaqué (Bastia, 27 mai 1999) que, par acte du 16 mai 1990, la
Compagnie des eaux et de l'ozone (la Compagnie), a fait assigner le syndicat
des copropriétaires du lotissement « A Punta », sis à Serra di Ferro
(Corse-du-Sud) en paiement, à titre principal, de la somme de 42 217,05 francs,
représentant, selon elle, le montant de la consommation d'eau impayée, qu'elle
a fait valoir que cette somme correspondait à la différence entre la
consommation portée au compteur général et celles payées individuellement par
les copropriétaires selon les compteurs particuliers ; que le tribunal de
grande instance a ordonné une expertise, au vu de laquelle, par jugement du 16
décembre 1996, le même tribunal a débouté la Compagnie de toutes ses demandes
et ordonné sous astreinte à celle-ci de supprimer le compteur général, comme le
demandaient les copropriétaires ;
Attendu que là
Compagnie fait grief à l'arrêt, qui a constaté qu'elle avait enlevé le compteur
litigieux, d'avoir confirmé ce jugement ;
Attendu que
l'arrêt attaqué a relevé que la cause de la consommation enregistrée au
compteur général n'était pas établie ; qu'il a jugé à bon droit qu'en
l'absence de contrat d'abonnement entre le syndicat et la Compagnie, il
incombait à cette dernière de prouver l'existence de l'obligation du syndicat à
son égard ; que, répondant aux conclusions et sans statuer par des motifs
hypothétiques, il a constaté que cette preuve n'était pas rapportée ;
D'où il suit que
le moyen n'est fondé en aucune de ses branches ;
PAR CES MOTIFS
REJETTE le
pourvoi.