Civ I, 3 juillet 2001, Bull n° 201, N° 99-19-084
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Sur le moyen
unique pris en ses deux branches
Attendu que par
acte du 10 octobre 1988 la Société générale a consenti à la SCI Investir 44 un
prêt, garanti par les cautionnements solidaires des époux Leray, Guillet et de
MM. Debray et Roy ; que la liquidation judiciaire de la SCI ayant été
prononcée le 5 octobre 1994, la banque a assigné en octobre 1995 et janvier
1996 les cautions ; que ces dernières ont fait valoir la nullité de leur
engagement en raison du nonrespect des dispositions de l'article L. 312-10 du
Code de la consommation ; que l'arrêt confirmatif attaqué (Rennes, 24 juin
1999) a condamné les cautions au paiement des sommes restant dues ;
Attendu que
l'exception de nullité peut seulement jouer pour faire échec à la demande
d'exécution d'un acte juridique qui n'a pas encore été exécuté ; que la
cour d'appel ayant constaté que le contrat de prêt avait été exécuté,
l'exception de nullité n'était plus recevable ; que par ce motif de pur
droit substitué à celui critiqué par le moyen, comme suggéré par le mémoire en
défense, l'arrêt se trouve légalement justifié ;
PAR CES MOTIFS
REJETTE le
pourvoi.