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Le droit mou, une concurrence faite à la loi ?Centre de Droit civil des Affaires et du Contentieux Économique de l'Université de Paris X-Nanterre (CEDCACE) Codirigé par Emmanuel Claudel et Béatrice Thullier PrésentationLes articles présentés sont le fruit dune recherche collective menée en 2004 au sein du CEDCACE, Centre de Droit Civil des Affaires et du Contentieux Economique, de lUniversité Paris X-Nanterre. Cette recherche a également donné lieu à un colloque qui sest déroulé le 3 décembre 2004 dans cette Université, sur le thème : « Le droit mou, une concurrence faite à la Loi ? ». Cet intitulé reflète lobjet de la recherche - le droit mou - et la problématique retenue : le droit mou fait-il concurrence à la loi ?
En effet, si chacune des contributions proposées sancre dans une matière déterminée (droit civil, droit commercial, droit européen ), toutes participent à une réflexion sur les sources du droit et leur éclatement. De fait, le droit dit « post moderne » est produit par de multiples acteurs et non pas seulement par lEtat ; il prend des formes hétérogènes et non plus seulement les formes classiques et éprouvées dont la loi est larchétype.
Dans le cadre de nos travaux, lexpression « droit mou » désigne des normes de portée générale dépourvues deffet obligatoire et à propos desquelles on ne saurait donc, a priori, envisager la contrainte. Cette définition peut parfaitement être discutée. Toutefois, lobjectif que le CEDCACE sest fixé est létude des manifestations du droit mou pour saisir concrètement celui-ci et en disséquer quelques spécimens. La définition retenue constitue donc un postulat.
Les manifestations du droit mou sont légion : on peut penser aux recommandations, avis, codes de bonne conduite et autres chartes éthiques, lignes directrices, etc Toutes les expressions du droit mou avaient vocation à nous intéresser, indépendamment, par exemple, de la qualité de lauteur de la norme molle (autorité publique, parapublique, ou acteur privé). Au sein de toutes les manifestations, chaque auteur a choisi librement la sienne.
En revanche, quelques contraintes ont été définies sous la forme dune grille danalyse commune. Parmi dautres, deux éléments forts de la grille méritent dêtre ici précisés : dune part, larticulation entre droit mou et droit dur, et, dautre part, la nécessité dune évaluation du phénomène. En ce qui concerne le premier point, une série de questions a été élaborée : le droit mou se substitue-t-il au droit dur, sy ajoute-t-il ou le prépare-t-il ? Cest plus généralement la question de la propension du droit dur à maîtriser le droit mou qui a été posée, en même temps que celle de la force de résistance du droit mou au droit dur, sa capacité à léluder. En ce qui concerne le second point, celui de lévaluation des manifestations étudiées, il y a lieu de souligner que les auteurs se sont efforcés de dépasser le registre descriptif en portant par exemple un jugement sur la légitimité du phénomène étudié, sur son efficacité et sur les risques quil fait courir à la sécurité juridique. Emmanuel Claudel et Béatrice Thullier
ContributionsLes contributions que nous sommes heureuses de présenter sont, dans lordre alphabétique du nom de leur auteur, les suivantes (Cliquez sur le titre de la contribution pour l'afficher au format PDF. Ce format nécessite le logiciel gratuit Acrobat Reader que vous pouvez télécharger en cliquant sur ce logo )
Aurélie BALLOT-LÉNA : Les actes non décisoires de l'A.M.F, Quand le "droit mou" s'endurcit
Emilia von BARDELEBEN :
Une illustration du droit mou : les avis de la Cour de cassation, une concurrence à la loi ?
Marie BRAC : Codes de bonne conduite : quand les sociétés jouent à lapprenti législateur...
Guillaume BUSSEUIL :
Nicolas DUPONT Le droit mou professionnel d'initiative privée. Quels intérêts pour les consommateurs ?
Céline LE BARZIC et Eva MENDUINA : Règlement et recommandations sur l'information financière en ligne : quelle articulation ?
Mickaël ROULAND : La normalisation technique (instrument de concurrence à la loi)
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